COMMENT LES PATIENTS CONTAMINÉS PAR LE CORONAVIRUS SONT-ILS TRAITÉS EN FRANCE ?
- Le Hub
- 27 janv. 2020
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 28 janv. 2020
Trois personnes sont infectées par le coronavirus en France. Toutes sont prises en charge par des centres hospitaliers à Paris et à Bordeaux. Le Hub vous explique comment les services de santé s'activent pour limiter les contaminations.

L'hôpital Bichat à Paris et le CHU de Bordeaux accueillent les patients français contaminés par le coronavirus. FRANCOIS GUILLOT / AFP
Depuis deux semaines, le monde entier semble retenir son souffle, contenu par les nouvelles de l’expansion du coronavirus en Chine. Le bilan de cette épidémie de pneumonie virale s’établit ce lundi à 80 morts en Chine et près de 2800 contaminés.
Les patients infectés « vont bien »
Ce lundi, en France, seuls trois cas avérés de coronavirus ont été recensés. Deux sont actuellement à l’hôpital Bichat à Paris et un à Bordeaux. Selon les autorités sanitaires françaises, ils s’étaient rendus récemment en Chine. Aucun des cas traités ne serait en danger d’après l’hôpital Bichat. Les services en charge des maladies infectieuses assurent que ces patients sont isolés et qu’ « ils vont bien », selon des propos recueillis auprès des médecins par Le Figaro. Néanmoins, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a indiqué dimanche 26 janvier, lors d’un point presse après une réunion avec le Premier Ministre Edouard Philippe, que six cas suspects étaient « en attente de résultats ».
Des patients complètement isolés de l’extérieur...
En France, les conditions d’isolement de patients infectés par ce genre de virus contagieux, sont strictes. D’après le journal Les Echos, ils sont placés dans des « chambres dotées de sas et de circuits à pression négative afin que l'air ne filtre pas à l'extérieur ». Ainsi coupés de l’extérieur, le risque de contamination est drastiquement réduit. Toutes les personnes qui ont été en contact avec ces patients contaminés se sont signalées aux autorités sanitaires à Bordeaux et à Paris.
Mais selon le service des maladies infectieuses et tropicales du CHU de Lyon, « on ne sait pas encore vraiment combien de personnes un malade peut infecter avant son hospitalisation. On estime que le degré de dangerosité est le même que celui de la grippe. D'ailleurs les gestes de prévention sont les mêmes. » Le virus se transmet par tous les contacts physiques, ou par la salive en cas de toux. Depuis le début de la semaine, un test de dépistage est disponible dans tous les centres de soin de l’hexagone.
… et soignés « passivement »
Qu'en est-il des soins apportés à ces patients ? Les responsables de ce même service du CHU de Lyon expliquent qu’il s’agit seulement de « traitements passifs. » Autrement dit, si les médecins peuvent soigner et soulager les symptômes du coronavirus comme la fièvre, la toux, ou encore les courbatures, il n’existe ni traitement ni vaccin permettant de soigner la maladie. « Il faut attendre que ça passe », confie au Parisien le Pr. Éric Caumes, chef du service des maladies infectieuses de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris. « Certains ont sûrement eu des formes bénignes sans s'en rendre compte. »
Plusieurs établissements hospitaliers, dont le CHU de Bordeaux, de Lyon ou encore de Lille, reçoivent beaucoup d’appels depuis que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) s’est déclarée inquiète la semaine dernière. Le CHU de Lyon déclare même que « le téléphone n’arrête pas de sonner depuis une semaine, autant pour des journalistes que des gens inquiets d’être contaminés. » Tant et si bien qu’il est aujourd’hui difficile d’obtenir des déclarations des médecins responsables des services concernés.
Une crispation de la communication liée à l’ampleur mondiale de la crise, et accentuée par les reproches sur les réseaux sociaux faits à Agnès Buzyn. La ministre de la Santé est en effet accusée de ne pas avoir réagi à la mesure du phénomène épidémique.
D’après le Pr. Éric Caumes, interrogé par Le Parisien à Paris, un traitement ne pourrait être trouvé avant juin prochain.
HdT
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