AU FOOT, LES ENFANTS EN PASSE DE NE PLUS FAIRE LA TÊTE
- Le Hub
- 30 janv. 2020
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 31 janv. 2020
Pour éviter les dommages sur le cerveau, l'UEFA pourrait recommander l'interdiction de la pratique des têtes chez les jeunes dans les prochains mois. La France pourrait ensuite l'appliquer.

Faire des têtes n’est pas anodin pour le cerveau des enfants. JEFF PACHOUD / AFP
Les footballeurs ont trois fois plus de chances de succomber des suites d’une pathologie neurologique que le reste de la population. C’est ce que démontrait en juin dernier l’étude d’une équipe de chercheurs de l’université de Glasgow, en Écosse, à propos des anciens joueurs. Ils ont également cinq fois plus de chance de souffrir de la maladie d’Alzheimer, quatre fois plus pour une maladie du neurone moteur et deux fois plus pour Parkinson.
Même si pour l’heure, il n’est pas possible de déterminer si ce surplus de risque est lié à la pratique des têtes, l'UEFA pourrait, au nom du principe de précaution, prendre des mesures conservatoires dans les semaines à venir. L'organisme qui gère le foot au niveau européen pourrait proposer une meilleure pratique de la tête chez les jeunes de moins de 11 ans, voire son interdiction.
« Peu de jeu de tête à cet âge »
Réguler le jeu de tête aurait une incidence pour les clubs amateurs. Entraîneuse des filles de 13 à 16 ans dans un grand club français, Camille, 22 ans, ne voit pas d’un très bon œil cette étude : « En interdisant, on crée des peurs. On le ressent pratiquement tous les week-end lors des matchs. Quand il y a un ballon en l’air, les filles refusent de faire des têtes ». La jeune femme va plus loin et estime que l’interdiction des têtes pourrait également s’avérer dangereux : « Une fois, j’ai préféré mettre la jambe dans le ballon au lieu de la tête et l’adversaire l’a pris ».
Benjamin Gireaudeau, qui a été entraîneur des garçons de 9 ans à La Mygale du Sequestre (Tarn), relativise : « Si c’est interdit c’est pour une bonne raison d’un point de vue médical mais, concrètement, il n’y a pas beaucoup de jeu de tête à cette âge là, c’est plutôt un jeu au sol. Et cela n’évitera pas pour autant les chocs à la tête », témoigne le jeune homme.
Dégonfler les ballons ?
Plutôt qu’interdire, une solution serait que les enfants puissent jouer avec des ballons moins gonflés. Camille estime qu’il faut avant tout « bien apprendre quelle partie de la tête touche le ballon ou pas ». La bonne pratique ? « On dit aux tout-petits de s’aider de ses bras de façon à frapper le ballon en ressortant le torse pour ne pas que tout le poids aille sur la tête », explique la footballeuse. Sans compter les entorses que cela pourrait aussi provoquer.
La France suivra-t-elle l’Ecosse ? Suite à l'étude, la Fédération écossaise de football a décidé d’interdire les têtes pour les moins de 12 ans. Jean Chazal, neurochirurgien, va dans ce sens. Dans une interview à France Info, il explique que « Le cerveau n’est pas construit anatomiquement pour subir des impacts répétés », qui peuvent provoquer une baisse des performances scolaires, cognitives et intellectuelles. « Ces gamins à l’âge de 30 ans au lieu d’avoir un QI à 110 auront un QI à 105 avec 5 points de moins, ce qui est significatif », met en garde le doyen honoraire de la faculté de médecine de Clermont-Ferrand.
La ministre des Sports, Roxana Maracineanu, ne s’est pas encore exprimée sur le sujet. Les recommandations de l’UEFA, quant à elle, doivent intervenir d’ici l’été.
Le foot n’est pas le premier sport à être épinglé pour causer des problèmes de santé. Après la mort d’un joueur de rugby d’Aurillac âgé de 21 ans en 2018 avait relancé le débat sur l'interdiction du plaquage comme mesure pour limiter la violence des chocs. Une mesure en phase de test dans les compétitions amateurs.
A.C.
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