COMMENT ÉVITER LA PROPAGATION DU CORONAVIRUS EN FRANCE ?
- Le Hub
- 22 janv. 2020
- 2 min de lecture
De nouveaux cas du coronavirus ont été découverts aux États-Unis et à Macao. Le risque d’introduction en France ne peut pas être exclu. La ministre de la santé attend les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

L’épidémie se confirme. Les autorités ont annoncé dans la nuit la mort d’une 9ème personne en Chine due au coronavirus, baptisé 2019-nCoV. Le bilan est pour l'heure de 17 morts et une centaine de personnes contaminées dans ce pays. En quelques semaines, la propagation du virus a pris une autre dimension, bien au-delà de la ville de Wuhan où a été recensé le premier cas. 400 personnes sont désormais touchées dans tout le pays et de nouveaux cas ont été découvert en Thaïlande, au Japon, en Corée du Sud, à Taïwan, en Australie et dernièrement aux États-Unis et à Macao.
La situation inquiète la communauté internationale. Le 2019-nCoV est un coronavirus de la même famille que le Sras, le syndrome respiratoire aigu sévère qui a fait 774 morts dans le monde entre 2002 et 2003.
La ministre française de la Santé, Agnès Buzyn est vigilante. La transmission du virus par contagion entre personne a été avérée et même si pour l’heure il n’y a aucun cas en France, « la situation est très évolutive » et le pays n’est pas complètement à l’abri. « Le risque d’introduction en France de cas liés à cet épisode est faible mais ne peut pas être exclu, explique la ministre française. D’autant qu’il existe des lignes directes entre la ville de Wuhan et la France. »
Des recommandations de l’OMS attendues
À l’aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle, des affiches de prévention ont été accrochées et le Quai d’Orsay a préconisé quelques recommandations à suivre en cas de voyage en Chine. Autrement, aucune restriction de voyage, ni aucune mesure de contrôles aux frontières n’ont été mises en place pour l’heure.

La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, souhaite attendre les recommandations de l'OMS avant de mettre en place les mesures nécessaires. MARTIN BUREAU / AFP
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) se réunit en urgence aujourd’hui. Elle pourrait décider de déclarer l’ « urgence de santé publique de portée internationale », une qualification utilisée seulement pour les épidémies les plus graves, comme la grippe porcine (H1N1) en 2009, le virus Zika en 2016 et la fièvre Ébola. Si tel est le cas, la ministre de la Santé « évaluera l’opportunité de mettre en oeuvre des mesures préconisées ».
Conformément au Règlement sanitaire international, le pays devrait renforcer sa surveillance de la maladie et remettre à niveaux ses capacités médicales. Un contrôle systématique dans les aéroports internationaux, les ports et aux postes frontières pourrait aussi être mis en place pour limiter la propagation de la maladie. En attendant les recommandations de l'OMS, les chercheurs français de l'Institut Pasteur cherchent déjà à identifier la source et la population cible du virus afin de préparer un vaccin.
C.C.
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