[ABONNÉ] FORUM DE DAVOS : QUAND ECONOMIE ET ECOLOGIE SE RENCONTRENT
- Le Hub
- 21 janv. 2020
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Dernière mise à jour : 22 janv. 2020
3 000 dirigeants d'entreprises et responsables politiques se réunissent autour du thème de l'écologie au Forum économique mondial de Davos (Suisse), du 21 au 24 janvier. Pour ce premier jour, deux figures opposées sur l'action du réchauffement climatique - Donald Trump et Greta Thunberg - se sont exprimées sans se croiser.

Greta Thunberg a ouvert ce matin une série de conférences sur l'apocalypse climatique - Fabrice Coffrini/AFP
D'un côté, Donald Trump, de l'autre, Greta Thunberg ; le premier climatosceptique et prônant le libéralisme économique, la seconde militante pour l'écologie et luttant contre le réchauffement climatique. Deux visions opposées qui s'expriment parallèlement ce mardi, lors de la 50ème édition du Forum économique mondial à Davos, en Suisse. Sans jamais se croiser. Ces deux invités seraient-ils le symbole de cette édition 2020, où logiques économiques viendraient s'entrechoquer avec une conscience écologique grandissante ?
Une prise de conscience écologique
Pour ses cinquante ans, le Forum de Davos se pare de vert. L'un des principaux mantras de cette édition est l'environnement. Souvent critiquée pour ses émissions de CO2 – notamment avec les jets privés des participants, pas moins de 1700 en 2015 – l'organisation a annoncé rembourser la moitié des frais de transports si le trajet est effectué en train, proposer des menus végétariens et participer à la plantation de milliards d'arbres dans la prochaine décennie .
Sur le fond aussi, il semble y avoir une prise de conscience écologique. Figure de la lutte écologique, Greta Thunberg a lancé ce matin le cycle de conférences sur « Comment éviter l'apocalypse climatique ». « Rien n'a été fait », a-t-elle déploré face à l'inaction des élites politiques et économiques. L'adolescente est invitée pour la deuxième année consécutive, avec neuf autres jeunes engagés dans les causes écologiques et sociales.
Jusqu'au vendredi 24 janvier, plus de 3000 dirigeants d'entreprises, responsables politiques et intellectuels sont invités à débattre des problèmes les plus urgents de la planète.
Et leurs principales préoccupations concernent les changements liés au réchauffement climatique : phénomènes météorologiques extrêmes, échec des politiques climatiques, catastrophes naturelles, perte de la biodiversité ou encore dégâts environnementaux causés par l'être humain.
Une écologie de façade ?
Mais ces inquiétudes ne concernent pas seulement la planète. Les entreprises sont bien conscientes des enjeux économiques et d'image. « Dans un avenir proche, nous assisterons à une réallocation significative des capitaux » vers la finance verte, avance ainsi Larry Fink, patron de BlackRock, le principal gestionnaire d'actifs du monde. Autrement dit, investir dans l'écologie est rentable.
De nombreuses associations et ONG dénoncent par ailleurs le « greenwashing » de certaines entreprises. « Banques, assureurs et fonds de pension présents à Davos sont responsables de l'urgence climatique, pointe du doigt Jennifer Morgan, responsable de Greenpeace. En dépit des avertissements, ils alimentent une nouvelle crise financière globale en soutenant l'industrie des énergies fossiles. Ces financiers ne sont rien moins qu'hypocrites en disant qu'ils veulent sauver la planète alors qu'ils la tuent pour un profit à court-terme. » La présence de Donald Trump interroge également la volonté écologique des plus grands acteurs de l'économie et de la finance mondiales. Lors de son allocution ce mardi matin, le président des États-Unis a exhorté à « rejeter les éternels prophètes de malheur et leurs prédictions d'apocalypse ».
C.M.
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