LES MICRO-ENTREPRISES, UN MODÈLE TOUJOURS SÉDUISANT ?
- Le Hub
- 27 janv. 2020
- 2 min de lecture
Les créations d’entreprises ont fortement augmenté ces douze derniers mois, selon l'Insee. En particulier les micro-entreprises, qui représentent près de la moitié des entreprises créées.

Le nombre de micro-entreprises créées a progressé de 25,3% en un an. © PIXABAY
Les Français sont de plus en plus nombreux à se lancer dans l’aventure entrepreneuriale. D’après un rapport publié mercredi 15 janvier par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), le nombre de créations d’entreprises a augmenté de 17,9% en 2019. Soit environ 2 000 entreprises de plus par rapport à l’année précédente.
Avec une évolution de +25,3% sur un an, c’est le statut de micro-entrepreneurs qui a connu la hausse la plus importante. Ainsi, ces micro-entreprises représentent près de la moitié des entreprises créées ces douze derniers mois. Ce régime simplifié de l’entreprise individuelle attire de plus en plus.

En 2019, 78 015 micro-entreprises de plus que l’année précédente ont été créées. © E.W.
Quels avantages ?
Le statut de micro-entrepreneur permet d’exercer une activité tout en profitant de nombreux avantages. « Pour les micro-entreprises, il existe un plafond de chiffre d’affaires qui te permet de ne pas payer la TVA. C’est très bénéfique », explique Thomas L-P., conseiller de gestion de patrimoine indépendant (CGPI). « Mais si tu dépasses ce seuil, tu payes la TVA comme les autres entreprises ».
Fixé par la loi, ce seuil de chiffre d’affaires varie selon la nature de l’activité exercée : de 33 200 €, pour les activités libérales et les prestations de services, à 82 800 €, pour les activités d’hébergement et commerciales.
Autre avantage pour les micro-entrepreneurs : de nombreuses aides financières de la part des pouvoirs publics, et notamment l’Aide à la Création et à la Reprise d’Entreprise (ACRE). Il s’agit d’une exonération partielle des charges sociales et d’un accompagnement pendant les premières années d’activité.
« Quand tu débutes en tant que micro-entrepreneur, tu bénéficies de l’ACRE pendant une durée de trois ans, ce qui n’est pas le cas pour les autres entrepreneurs », explique Thomas L-P. « Tu peux alors développer ton activité sans te soucier des charges sociales : cela t’aide à te lancer ».
Des changements à compter du 1er janvier 2020
Cependant, les conditions d'obtention de l’ACRE ont changé. Depuis le 1er janvier 2020, elles sont désormais moins favorables aux micro-entrepreneurs. En effet, ces allègements de cotisations – notamment pour ceux qui ont créé leur entreprise après la date d’application – ont été alignés aux allègements des autres entrepreneurs.
Pour les micro-entreprises créées avant le 1er janvier 2020 : le taux d'exonération de charges sociales est maintenu à 75% la première année d’activité. Puis, cette exonération est réduite à 25% la deuxième année, et enfin à 10% la troisième année.
Pour les micro-entreprises créées après le 1er janvier 2020 : les conditions sont recentrées sur les jeunes, les demandeurs d'emplois et les bénéficiaires de minima sociaux. Quant à l'exonération de charges sociales, elle ne concerne plus que la première année d'activité, avec un taux de 50% seulement.
Une mesure qui « va impacter 300 000 nouveaux micro-entrepreneurs et 150 000 auto-entrepreneurs en activité », d’après la Fédération nationale des auto-entrepreneurs et micro-entrepreneurs (FNAE) – qui avait lancé une pétition fin septembre pour demander la suppression de la mesure.
E.W.
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