UN COUP DE POUCE POUR LE SALAIRE DES JEUNES CHERCHEURS
- Le Hub
- 23 janv. 2020
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 24 janv. 2020
Lors de ses vœux organisés au Musée de l’Homme mardi soir à Paris, la ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal a promis d’octroyer 118 millions d’euros au monde de la recherche. Ce sont notamment les jeunes chercheurs qui doivent en bénéficier dès 2021.

Pour les jeunes chercheurs, l'âge moyen du premier recrutement se situe autours de 33 ans. (Crédit : Jarmoluk/Pixabay)
Des jeunes chercheurs recrutés « à la hauteur d’au moins deux SMIC ». Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, l’a promis lors de ses vœux aux universitaires et aux chercheurs mardi 21 janvier. Le salaire des jeunes chercheurs, jusqu’ici recrutés à hauteur d’1,3 à 1,4 SMIC, sera revalorisé dès l’an prochain. 26 millions d’euros leurs seront donc consacrés afin de donner un coup de pouce aux chercheurs en début de carrière. Le gain, pour un jeune maître de conférence, passerait ainsi de 2600 à 2800 euros brut par an, selon la ministre.
Frédérique Vidal a également annoncé vouloir « une revalorisation d’ensemble » qui concernerait les autres personnels du monde de la recherche, en plus de celle octroyée aux jeunes chercheurs. « L’an prochain, 92 millions d’euros seront consacrés à cette revalorisation indemnitaire », a déclaré Frédérique Vidal.

Infographie : C.C. pour Le Hub avec Infogram
Rémunération « peu attractive »
Frédérique Vidal a rappelé, lors de son discours, sa volonté « d’apporter des réponses durables à la question de l’attractivité des métiers et des carrières de la recherche comme de l’enseignement ». Ces promesses gouvernementales s’inscrivent dans le cadre de la future loi de programmation pluriannuelle pour la recherche (LPPR) annoncée en 2019 par le Premier ministre Edouard Philippe à l’occasion des 80 ans du Centre national de la recherche scientifique (CNRS). Trois rapports avaient ensuite été remis au gouvernement et portaient notamment sur le financement de la recherche et l’attractivité des emplois et des carrières scientifiques.
Les auteurs constatent « une rémunération peu attractives, des conditions de travail de plus en plus contraignantes et une érosion des emplois permanents » dans le monde de la recherche. Ils évaluent également un besoin de financement du secteur oscillant entre 2 et 3,6 milliards d’euros.
Sur Twitter, Philippe Mauguin, le directeur de l’INRAE (Institut national de recherche en agriculture, alimentation et environnement) se réjouit d’ « une très bonne nouvelle » à l’annonce de la revalorisation promise par Frédérique Vidal. De son côté, le syndicat Snesup-FSU a dénoncé un « saupoudrage de mesures » jugé insuffisant.
L.L. avec AFP
Comments