LE RENDEZ-VOUS CULTURE : "LES PASSAGERS DE L'AUBE" OU UNE POÉSIE DE L'AU-DELÀ
- Le Hub
- 27 janv. 2020
- 2 min de lecture
Ce lundi, Le Hub s'intéresse à la pièce "Les Passagers de l'Aube" de Violaine Arsac au Théâtre 13, qui aborde la question des expériences de mort imminente. Une pièce passionnante, pour les petits et les grands, vulgarisant cette thématique et basculant parfois dans le fantastique... pour notre plus grand plaisir.

"Les Passagers de l'aube" de Violaine Arsac est à voir jusqu'au 9 février.
(Capture d'écran de la bande-annonce de la pièce)
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Noé est en dernière année d'étude de neurochirurgie. Il est brillant. Après sa thèse, sa carrière sera assurée. Mais avant, sa copine et lui rêvent de faire le tour du monde ensemble. Un projet à chaque fois repoussé à cause du travail chronophage de Noé. Une vie bien réglée et planifiée, dans laquelle les événements s'enchaînent sans anicroche. Les amoureux s’aiment, les réussites professionnelles se succèdent, l’avenir est tout tracé. Trop beau pour durer, ce quotidien bien lisse vole en éclats, lorsque Noé entend parler “d'expérience de mort imminente (EMI)".
Certitudes, thèse de médecine et amitiés, tout est remis en question. La neurochirurgie ne prend pas au sérieux ces millions de témoignages similaires de par le monde, depuis le premier, il y 40 ans. Collègues, amis, directrice : tous lui conseillent de se détourner de ce phénomène perçu comme spirituel, voire chamanique, mais en aucun cas scientifique. Etudier les EMI prend toute la place dans la vie du jeune homme, prêt à tout sacrifier dans sa quête de vérité.
Une mise en scène tendre et réaliste
Si le sujet est bien cet au-delà de la mort cérébrale que la médecine peine à expliquer, le spectacle amène aussi la question des difficultés des familles de médecins, trop souvent oubliées. On découvre avec intérêt ces deux thématiques qui se rejoignent dans le personnage de Noé, brillamment interprété par Grégory Corre. Le comédien parvient à rendre crédible sa passion dévorante pour le fonctionnement du cerveau, contrariée par une autre passion : l’amour de sa conjointe. Comment vouloir comprendre le monde si l’on ne comprend d’abord pas son foyer et les êtres que l’on aime, demande en substance cette pièce, oscillant entre réalisme froid et fantastique quasi-mystique.
Évoluant dans un décor très sobre, les quatre comédiens parviennent doucement à toucher le spectateur. Ce qui est perdu en finesse dans la direction des acteurs, on le gagne en charme, comme ces chorégraphies dansantes parfois lourdes mais souvent envoûtantes. Progressivement, la mise en scène réaliste fait place à la poésie qu’inspire l’au-delà. Et c’est avec émotion que l’on découvre l’invisible, celui de l’amour… mais de l’amour après la mort d’un être cher. Un très bon spectacle plein de tendresse et d'espérance.
Un spectacle pour tous les âges, de Violaine Arsac au Théâtre 13 (30 Rue du Chevaleret, à Paris) jusqu’au 9 février 2020.
Pour réserver : le site du Théâtre 13
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